Parcours 1 : Enquête auprès d'un Peuple du Pacifique
En tant que reporter pour "Médiasphère", vous atterrissez sur l'atoll de Tuvalu, un paradis menacé par la montée des eaux. Les lecteurs du site internet de votre journal sont inquiets et se questionnent. Les images des îles submergées par la montée des eaux ont produit un choc, mais aussi de nombreux débats.
Casquette, tongs, lunettes de soleil et chemise hawaïenne, vous partez sur place. Votre mission : recueillir les témoignages des habitants face à ce phénomène controversé. Sous un soleil de plomb, vous rencontrez Kao, Kailani, Moano et Makai. Leurs récits, entre tradition et modernité, vous surprennent par leur diversité.
Parmi ces quatre témoignages, à vous de repérer et identifier les trois arguments qui ne semblent pas suivre la logique.
Lors d'une conférence à Fidji, j'ai rencontré un politicien très célèbre qui s'intéresse à la formation et l'évolution des îles du Pacifique. Il affirme que ces changements font partie d'un cycle naturel et que l'eau qui innonde nos terres repartira bientôt.
J'ai également parlé à un pilote de ligne qui survole régulièrement notre région. Il dit que vu d'en haut, nos îles semblent inchangées.
Ces personnes sont des professionnels très qualifiés, ils savent très bien de quoi ils parlent.
On parle de montée des eaux, mais regardez : j'ai construit ma nouvelle maison en feuilles de pandanus près de la plage l'année dernière, et elle est toujours là, intacte. Mon cousin à Kiribati a planté des taro près de la plage l'an dernier, et ils poussent très bien.
Et puis, les touristes continuent de venir pour admirer nos récifs coralliens. S'il y avait un vrai danger, ils ne viendraient plus, non ?
Je vends même plus de colliers de coquillages qu'avant. Je pense que tout ira bien.
La réalité est sous nos yeux, et elle devient de plus en plus préoccupante chaque année. Nos cocotiers, essentiels à notre alimentation et à notre économie, meurent à cause de l'infiltration d'eau salée dans le sol.
Les poissons que je pêchais enfant près du rivage ont disparu, forçant nos pêcheurs à s'aventurer plus loin en mer, au péril de leur vie. L'érosion grignote notre terre, réduisant la surface habitable de notre île. Nous avons dû déplacer l'école loin de la côte, et certaines familles ont déjà dû abandonner leurs maisons.
L'océan a toujours été notre ami et notre ennemi en même temps. Nos légendes parlent d'îles englouties et réapparues ensuite.
Nos ancêtres ont survécu à des tempêtes et des tsunamis simplement en suivant les signes de la nature.
Et puis la pollution a toujours existé dans la nature. Les volcans émettent des gaz, les animaux produisent du méthane.
Donc, si la pollution est naturelle elle ne peut pas être vraiment mauvaise.